Patrice Faubert

Du daguerréotype escamotage

" Le vrai danger n'est pas que les machines commencent à penser comme les humains, mais
que les humains se mettent à penser comme des machines "
 
Sydney.J.Harris ( 1917 - 1986 ) journaliste américain
 
Toutes nos activités répétitives
Culturelles, sexuelles, sportives
Tout un conditionnement étudié
Qui nie toute objectivité
Division du travail
Division sexuelle
Division spirituelle
Comme le rose pour les filles
Le bleu pour les garçons
Mais il n'y a pas si longtemps
Ce qui peut sembler esbaudissant
C'était le rose pour les garçons
C'était le bleu pour les filles
Surtout, dès 1950, cela fut propagé
Par de nombreuses campagnes de publicité
Et c'est ainsi
Que petit à petit
Ne put qu'apparaître la poupée Barbie
En 1959, déjà, une future industrie !
L' identité sexuelle influencée
En ce domaine aussi, par la loi du marché
Le marché de la loi, il faut le préciser
Et après le divorce, la séparation
Reste surtout, la mauvaise, car dernière impression
L'ancien couple, le plus souvent, se méprisant
L'ancien couple, le plus souvent, se maudissant
Alors que cependant
Reprocher à l'autre ses propres erreurs, est inélégant
D'avoir ainsi supporter l'autre, tant de temps
Personne, pourtant, ni raison, ni tort
C'est surtout l'usure du temps
Utiliser l'autre est un mauvais sort
Et nous ne faisons que nous utiliser
Dans absolument toutes les activités
Nous nous utilisons
Nous nous exploitons
Toutes les relations sont ainsi échouées
Comme pour les sous-marins, un secret bien gardé
Qui au fond de la mer, sont restés
Avec un espace vital de un mètre carré
Interdiction du sexe féminin, sa poitrine pourrait égarer
De l'enfer sans cesse institué
Et d'une digression, je vais profiter
Moi qui de ma ville de Tonnerre
Suis, parmi d'autres, un solitaire
Pour inviter chez moi qui le voudrait
Pour quelque touriste qui s'y promènerait
Et à propos d'enfer
Tout est enfer dans la société réactionnaire
Comme dans les restaurants, un personnel surexploité
Surtout la femme de service, surtout le plongeur, surtout le serveur
Et donc des clientes et des clients détestés
Se souciant peu du personnel et de son malheur
Il est à noter d'ailleurs
1760, voilà les premiers restaurants
Seulement à Paris, comme un commencement !
Pour paraphraser Ken Loach, le metteur en scène
Même si au changement, sa démarche semble vaine
" Quand on fait des films sur la vie des gens, la question politique est cruciale "
Forcément, quand l'on dénude le capital
Mais tout est politique
Mais tout est psychologique
Mais tout est économique
Cela est d'une même rime
Cela est le même mime
C'est toujours le même film
Et c'est l'armée de réserve du fascisme
La pauvreté alimentant le capitalisme
Comme aussi
Tous les suicidés de la société
Tous les suicidés de l'absurdité
Mais l'on ne se suicide pas
L'on est suicidé, pas après pas
Quand toute vie est trépas
En France, n'est-ce pas
Tous les deux jours, un agriculteur se suicide
De l'agriculture intensive, autre homicide
40.000 exploitations agricoles proches de la faillite
Au capital, seule l'horreur, mérite
Avec son monde surpeuplé
Que personne n'ose vraiment dénoncer
Faire des gosses, il faudrait arrêter
D'abord, de moteur, il faut changer
Notre monde est fichu, il est condamné
L'on ne peut plus rien freiner
Raison de plus, justement, pour se révolter
Plus rien à perdre, il faut y aller !
Il y eut, il y a
La belle humanité que voilà
Des camps de concentration
Pour le genre humain, pour d'autres animaux
Des camps d'extermination
Pour le genre humain, pour d'autres animaux
Il y a bien des abattoirs et donc des boucheries
L'industrie de la pêche et donc des poissonneries
Comme une photographie de Robert Doisneau
Quand rien ne serait plus beau
Quand ne compte que la productivité
Être la résultante d'un travail salarié
Être la résultante d'une société lobotomisée
Que partout l'on peut photographier
L'activité aliénée
Quelle soit ou pas salariée
Rend moche
Je dirais même boche
L'activité non aliénée
L'activité consentie, non subie, donc rarement salariée
Ou le plus souvent non salariée
Rend la femme belle, rend l'homme beau
Pas la beauté de conformité, c'est trop idiot
L'on mange aussi selon sa culture
La nature de sa culture
Et c'est l'obésité à force de manger
Mal et trop, surtout dans la pauvreté
Mais aussi par manque d'affectivité
D'un manque qu'il faut compenser
Car dans une société inégalitaire
Car dans une société réactionnaire
Personne ne gagne, tout le monde perd
Grandes gueules et gros bras aussi
Le capital n'organise que la mesquinerie
Pour la sortie de secours, porte de l'anarchie !
 
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

Todos los derechos pertenecen a su autor. Ha sido publicado en e-Stories.org a solicitud de Patrice Faubert.
Publicado en e-Stories.org el 01.11.2016.

 
 

Comentarios de nuestros lectores (0)


Tu comentario

¡A nuestros autores y a e-Stories.org les gustaría saber tu opinión! ¡Pero por favor, te pedimos que comentes el relato corto o poema sin insultar personalmente a nuestros autores!

Por favor elige

Post anterior Post siguiente

Más de esta categoría "Política & Sociedad" (Poemas en francés)

Otras obras de Patrice Faubert

¿Le ha gustado este artículo? Entonces eche un vistazo a los siguientes:

Tout le monde - Patrice Faubert (Pensamientos)
London - Nina Bade (Travel Stories / My Home Country)