Patrice Faubert

Paraphysique du despotisme subtil et manifeste

" Imposer le voile à la femme est la plus dure et la plus horrible forme d'esclavage, c'est
quand même étonnant. Pourquoi ne demande t-on pas aux hommes de porter le voile
ou de dérober leurs visages aux regards des femmes s'ils craignent de les séduire, la
volonté masculine serait-elle inférieure à celle de la femme "
 
Qasim Amin ( 1865 - 1908 ) penseur féministe égyptien
 
Il faut bien le dire
Car à bien y réfléchir
Vivre est devenu un travail
Toutes les facettes, tous les éventails
Comme faire ses courses
De plus, il faut sortir sa bourse
Comme l'activité du militant
Qui est un travail à plein temps
Tout est travail, tout est labeur
Rétribué ou pas, à tant de l'heure
Mais le plus souvent
Aucune rétribution rime avec fainéant
Ou avec parasite ou avec mendiant
Une grande injustice
Dans ce monde qui récompense le vice
Car quoi de plus fatigant
Car quoi de plus humiliant
Que d'être mendiante ou mendiant
Un travail dur et harassant
Avec souvent des regards méprisants
Ou au mieux des regards indifférents
L'organisation du capital ( oui, un petit c ) est mesquine
Qui se veut intouchable, inchangeable, divine
Pourtant, c'est sa propre inhumanité qui la mine !
Et dans tous les milieux
Moi, toi, ils, elles, eux
Il ne faut pas parler de ses problèmes
Car personne, sinon, ne nous aime
De son couple en perdition
De sa misère, de ses émotions
Il faut tout garder pour soi
Le capital en fait une loi
Ou alors
Il y a des spécialistes
Avec la psychiatrie en tête de liste
Il faut donc payer
Pour simplement être écouté
Personne d'autre
Ne le peut plus
Personne d'autre
Ne le veut plus
Extérieurement
Nous faisons les belles et les beaux
Mais intérieurement
Rien ne va plus, tout prend l'eau
Ou l'on fait avec
Comme toutes les nanas, comme tous les mecs
Et puis, cela fait bien
De toujours dire, je vais bien
La peur de passer, pour une crétine, un crétin
Alors que c'est du local au général
Sous le capitalisme, tout va forcément mal !
Toute société
Est à l'image de ses diverses misères
Toute société
Est à l'image de ses faits divers
Toute une production
De la pensée réactionnaire
Toute une promotion
Pour l'intelligence déficitaire
Avec toute une panoplie
Qui tous les jours, nous chie et nous écrit
Des écrivains, des savants, des sportifs, des peintres, des poètes
Politiciennes et politiciens, assassins et voleurs, pourriture infecte
La contre-révolution a son pense-bête
Et déjà une prévision de remplacement
Dans la contestation, ils avancent masqués les futurs tyrans
De plus, chacune et chacun
Ne voyant que midi à sa porte
L'heure du capital, de la sorte
Tu peux crever dans ton coin
Pourtant
Et plus que jamais
La marchandise nous abrutit de ses méfaits
La domination met tout hors-la-loi
Quant tout est en interdiction
Sauf à chausser les patins de la réaction
Distribuer des tracts et c'est la prison
Manifester, faire grève, et c'est la condamnation !
Ce qui va devenir banal
Sous le fascisme libéral du capital
Il ne faut pas imaginer autre chose
L'amende, la prison, se révolter, pour qui ose
Du capital, c'est la seule valeur et la seule cause
Et puis
Toutes les diverses bourgeoisies
De toutes les révoltes, font du profit
Elles en font de l'idéologie
Comme en 1973, en Tunisie
Avortement légalisé, féminisme d'Etat
Pour freiner tous les débats
Il était futé le Bourguiba
Pays à part du monde arabe
Comme partout aussi, un panier de crabes
Certes
Il y eut la grandiose chanteuse actrice, feu ( 1898 - 1975 ) Oum Kalthoum
Idole égyptienne et du nassérisme, un délice, un loukoum
Mais, cependant, sans cesse
Comme la colique qui sort des fesses
Le fascisme religieux ou le fascisme laïc
Imposent leur indéfectible arithmétique
En Europe, en Orient, en Russie, en Asie, en Amérique
Mais aussi de la résistance, plus éthique
Là où on le peut
Comme on le peut
Rien n'est peu
Voilà les femmes kurdes du Kurdistan syrien
Contre le fascisme religieux, cela n'est pas rien
Et un objectif égalitaire dans son sein !
Donc, des femmes du YPJ
Quand chaque jour est le jour J
Prêtes à mourir pour pouvoir vivre
Prêtes à vivre pour pouvoir mourir
La liberté, la laïcité, l'égalité
De l'Occident ne naissent pas les idées
Pas plus que de tel ou tel continent
Ce que propage un fascisme religieux, mécontent
Déjà, bientôt
Se véhicule encore et toujours, le faux
Tout ce qui conteste l'ordre social
Est déclaré anormal ou illégal
Tout doit se déclarer en préfecture
Dans un système où tout alimente l'ordure !
 
" Ce ruissellement a endommagé les armoires électriques commandant
la voie A du système de protection du réacteur RPR "
 
Accident du 9 avril 2014
Centrale nucléaire de Fessenheim
 
Dans chaque pays
L'on entretient les conflits
C'est la fête aux héros des guerres
Cela entretient l'esprit militaire
Déjà, dès l'école, le tout va-t-en-guerre !
En Allemagne
Qui fut un temps, gigantesque bagne
Il y eut feu ( 1892 - 1918 ) Manfred von Richthofen
Dont le culte n'est jamais en peine
Cet aristocrate fameux pilote de chasse
80 victoires homologuées, petite tuerie de masse
Pas de pitié pour les ennemis aviateurs
De ce nazi avant l'heure
Pour l'ennemi, une balle dans la tête
Ou autre façon qui débecte
La guerre c'était sa vie
Pas la moindre petite amie
Satisfaire son égo, être admiré et aimé
Dans son Fokker rouge, son triplan redouté
Avec sa mitrailleuse synchronisée
Star de son époque
De la simple moralité, l'on se moque
Et toute une mythologie en toc
Toute mythologie, la réalité, la défroque
Enfin, abattu, le 21 avril 1918
Par une troupe australienne au sol
Aucune commémoration ne s'en console
Il fut médaillé pour ses trophées
Ce qui en dit long sur une société
Ce qui est répété dans le monde entier
Il faut tuer, exploiter, oppresser, dominer
Il faut tout cela, pour être admiré et aimé !
Nul besoin
D'être un sémanticien
Car nous sommes la vie du langage
Malgré tous les pays, un même bagage
Des mots de domination
Aussi bien les mots de la fausse contestation
Des mots de soumission
Aussi ceux de la fausse révolution
Des mots du travail
Nous sommes le bétail
Des mots de bonheur
Qui sentent le malheur
Comme le mot couple
Mot passe-partout, mot souple
Mais c'est si souvent la guerre
Qu'il vaut mieux parfois vivre en solitaire
Le mot oiseau
Qui ne disparaît pas comme le moineau
Dans le monde 34 espèces de moineaux
3000 plumes, 22 grammes
Pour eux, en Chine, ce fut un drame
Une campagne d'extermination sous feu le tyran Mao
2 milliards de moineaux
Certes, plus aucune prédation pour le riz
Mais à la place, des nuisibles , mal lui en a pris
Aujourd'hui, le moineau menacé à cinquante pour cent
Le capitalisme RAVAGE à tous les instants !
Sans compter la crue centennale
Une catastrophe attendue par le capital
Franciliens, franciliennes
Parisiens, parisiennes
800.000 personnes inondées
L'on commence à s'y préparer
Plus de métro, plus de train
L'empêcher serait totalement vain
Demain ou après-demain, un peu plus lointain
Trois jours pour s'y préparer
Car avant, impossible de le deviner
Une prévision des catastrophes
Aucune n'est plus d'apostrophe
De l'inondation, du nucléaire, du terrorisme
C'est la gestion du capitalisme
Car, de toutes façons
Au pire, Il faut préparer les populations
Tout étant du domaine du possible
Manipulation et intoxication, contrôle,  pour du prévisible
Expérimentation générale pas impossible !
Et une évacuation déjà prévue
Hôpitaux, maisons de retraite, comme une guerre attendue
Et le touriste qui n'avait rien prévu
Et pour la tyrannie bien planquée, du déjà vu !
Les pieds dans l'eau
La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, un gros mot
Sans doute, l'armée, pour éviter les pillages et les débordements
Et de certaines perspectives, un renversement
Déjà, une crise planifiée
Dedans, au moins 40 milliards d'euros seront sacrifiés
Donc, Paris et autour, sous les eaux
C'est une réalité, c'est pour bientôt
Où l'on nous prend pour des gogos
Avec notre crédulité, c'est encore du yoyo
Le vrai encore un moment du faux
Au moins neuf mètres de haut
Pour la misère rien n'est beau
En faire un moment de contestation
En faire un moment de redistribution
Ou le moment sera terrifiant
Ou le moment sera dément !
 
 
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

Todos los derechos pertenecen a su autor. Ha sido publicado en e-Stories.org a solicitud de Patrice Faubert.
Publicado en e-Stories.org el 08.03.2016.

 
 

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