Patrice Faubert

Gabegie imbitable

" Nous ne pouvons en aucune façon cacher que l'ethnologie s'est trouvée un sous-produit
du colonialisme. L'ethnologue n'est jamais arrivé sur le terrain qu'avec la suite et parfois
malheureusement dans les bagages de l'administrateur colonial, du militaire ou du
missionnaire. "
 
Claude Lévi-Strauss ( 1908 - 2009 )
 
Finalement
Et c'est assez réconfortant
Quelques bonnes lectures peuvent suffire
Pour une personne qui voudrait les lire
Afin de presque tout correctement médire
Ainsi, je vois, derrière la vitrine de ma bibliothèque
" Halte aux Jeux " de feu Albert Jacquard, sacré mec
" L'assassinat de Paris " de feu Louis Chevalier
" Ce que je crois " de feu Jean Rostand
" L'art d'aimer " de feu Eric Fromm
" L'Internationale Situationniste "
Protagonistes, chronologie, bibliographie
Avec un index des noms insultés
De Jean-Jacques Raspaud et Jean-Pierre Voyer
" L'inhibition de l'action " de Henri Laborit
Biologie comportementale, et physio-pathologie
Des livres, tant et tant d'autres
Dans lesquels mon cerveau se vautre
Cependant
Ces quelques livres
Pas imbitables, de bien des maux, nous délivrent
Déjà
De quoi faire une révolution
De faire la révolution à la révolution
Mais qui veut vraiment une vraie révolution ?
Tout est de la masse, maintenant
Depuis 1945, exactement
Où un produit sur deux était américain
Acte de naissance, début du refrain
Un clonage conformiste et désolant
1950, USA
Les classes moyennes, 2 personnes sur 3, voilà
1960, USA
40 millions de pauvres, déjà
Dans ce pays
Qui de sa socio-culture, inondera tous les pays
Et en cette puritaine Amérique, 35 millions de bébés
Entre 1950 et 1960, sont nés
L'on n'arrêtait pas de copuler
Mais c'était juste pour la natalité
Illusion du progrès
Progrès de l'illusion
Mais la population latine
Qui aux USA, prolifère, mutine
Moins belliciste, plus pacifique, elle s'adapte et butine
55 millions de latinos en 2016
Et 100 millions dans 35 ans
Un américain sur trois sera hispanique
Mais le fric étant mondialiste, personne ne panique
Dans le même temps
Donc, bien en ce moment
13 millions de sans papiers aux USA
Et toujours sur les pauvres, des crachats !
Il n'y a qu'une seule espèce humaine
Toute autre mesure est strictement vaine
Aucune race, simplement des populations
Des migrations, des adaptations, des mutations
Comme au Brésil
De l'esclavage des noirs, un autre fil
Ce pays aux nombreuses dictatures
Molles ou sadiques mais elles durent
Comme la dictature militaire
1964 à 1984, la débilité sanguinaire
En 2016, dans les taudis, c'est la pacification
Bidonvilles géants en permanente observation
Des bandes armées, de la drogue, de la pauvreté
Des bandes armées étatisées
Par jour, 7 bus incendiés
Voilà le Brésil, record mondial des meurtres
Les Jeux olympiques ne feront pas tout oublier
Et forcément, c'est plus ou moins partout, ainsi
Tant que nous n'aurons pas de vie
Nous sublimerons tout dans nos écrits
Dans nos musiques, dans nos dits
Dans nos sports, dans nos religions, dans nos idéologies
Dans nos fausses créations contraires à la vie
Pas de doublon dans ce qui crie
Car à chaque seconde, vite, on l'oublie !
Si l'on considère nos vies
Toutes les maladies inhérentes à l'industrie
Les suicides, les dépressions, les accidents du travail
Le mépris organisé du capital qui nous raille
Et cela, en tous domaines, le gâchis nous braille
Le capital nous accouche, nous sommes sa marmaille
1916, la Somme, elle se continue, la bataille
3000 tués par minute, 50 par seconde
La guerre se déguise, mais autrement, elle gronde
En 1916, en cinq mois, comme une possédée
Un million de morts des deux côtés
Des suicidés, des mutilés, des fous, des désespérés
Déjà, des mitrailleuses à six balles par seconde
D'une horreur l'autre, 100 ans plus tard, rien n'a véritablement changé
C'est une autre sorte d'immonde
Mais l'inhumanité toujours de belle faconde
Discours logique de l'absurdité comme seule graine féconde
Rivalité de la domination
Domination de la rivalité
Et payer, enfermer, obéir, soumettre, commander, punir
Et payer, questionner, comparer, utiliser, rivaliser, tout s'y mire
Nous passons ainsi notre temps à nous avilir
Nous passons ainsi notre temps à nous rétrécir
Tout est ainsi torturé
Quand vivre est devenu un métier
Qu'ainsi, à tout instant, l'on puisse être licencié !
 
 
Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

Todos los derechos pertenecen a su autor. Ha sido publicado en e-Stories.org a solicitud de Patrice Faubert.
Publicado en e-Stories.org el 15.07.2016.

 
 

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